Tu vas me dire, c’est facile, toi tu as les chiens… « ah oui ?! Et quand les chiens aboient en pleine nuit, alors que toi tu serais pénarde en train de dormir parce que tu n’as pas l’oreille aussi fine qu’eux, qu’est-ce qui est le mieux ?! des fois ce sont eux que me foutent la trouille ! »
Oui tu as bien lu, je parle de « trouille » car à vrai dire j’ai toujours eu peur la nuit que ce soit dehors où chez moi… J’ai une imagination assez débordante donc je te laisse imaginer les scènes que je me fais dans la tête … genre une ombre en forme de tête avec des yeux blancs horribles derrière ma fenêtre ou en train d’essayer de regarder à travers les lames du volet, ou que quelqu’un me suive dans la rue.Alors être parano la nuit merci je sais ce que sait, pourtant maintenant je fais des bivouacs et j’adore ça ! Mes conseils pour vous lancer et les étapes à franchir (selon moi) :
étape 1. Nuit en camping sous toile de tente
Pourquoi ? Dans un camping tu n’es pas seule et si vraiment tu as peur tu peux toujours opter pour la voiture fermée à clef.
Mon avis ? le camping est un bon moyen de commencer.
Par contre je ne trouve pas la voiture plus rassurante en tout cas dans la mienne car on voit à travers les vitres et donc on voit que je suis une nana … alors que dans la tente c’est un mystère (sauf pour ceux qui nous ont vu, bien entendu)
Bon ok… tu t’imagines quelqu’un qui saute sur ta tente et te poignarde… dans ce cas forcément la voiture est plus rassurante… mais quand même on est pas dans « destination finale » ou « souviens toi l’été dernier » et même s’il y a des tarés, on a la chance d’être dans un pays un minimum civilisé !
Étape 2. Nuit accompagnée en cabane
Pourquoi ? le fait d’avoir des murs et un toit, d’être accompagnée et aussi parce que c’est rare qu’en cabane on se retrouve solo (notamment en période estivale) te mettra plus en confiance.
Mon avis ? Le fait de pouvoir se retrouver au milieu de gens inconnus (c’est le risque en cabane) pourrait être stressant pour certaines d’entre vous.
Rassure-toi, à chaque fois que je tombe sur du monde (bien souvent sur des mecs) je suis traitée comme une « Princesse » ou plutôt comme « Cendrillon » (pas besoin de s’occuper du feu, etc…. en contrepartie c’est moi qui fais le ménage avant le départ).
Et les soirées sont sympathiques, la haut il n’y a plus de classe sociale, plus de hiérarchie si ce n’est celle de la nature, un peu d’humanité et de chaleur ne font pas de mal.
Étape 3. Bivouac accompagnée en tente
Pourquoi ? Avec cette étape on se rapproche du sentiment de solitude.
Attention ! c’est accompagnée mais chacune sa toile de tente pour avoir l’impression d’être seule, on ne triche pas !
Mon avis ? c’est l’étape qui prépare le mieux. D’autant plus que des cabanes il n’y en a pas partout ! avec la tente tu peux te mettre partout (sauf endroit non autorisé).
A toi les couchers et levers de soleil dignes des plus belles photos, les panoramas à couper le souffle et à faire pâlir tous tes amis facebook.
Pour le 1er bivouac, choisis un endroit de rêve qui te donnera l’envie de recommencer.
Recommences plusieurs fois l’étape 2 et 3 jusqu’à te sentir prête de partir toute seule.
Étape 4. Nuit en solo, cabane ou tente
Voilà tu y es, prête à passer la nuit seule au milieu de nulle part. Certainement avec de l’appréhension mais à la fois beaucoup d’excitation.
Pourquoi ? c’est l’étape ultime, la clé de la liberté !
Mon avis ? Tu peux commencer par la cabane ou en toile de tente, vas où tu te sens le plus à l’aise. Tu peux aussi mettre la toile de tente à proximité d’une cabane si ça te rassure.
Tu apprendras à te débrouiller, à couper du bois, à faire un feu (si c’est autorisé), tu es libre, libre d’aller où bon te semble.
Le bivouac est devenu essentiel à mon équilibre ! c’est l’endroit où je me ressource, l’endroit où je trouve les réponses à mes questions, etc … Je ne pourrais plus m’en passer.
Pour aller encore au-delà, tu peux franchir encore 2 étapes supplémentaires :
Étape 5. Nuit en cabane en milieu enneigé
Attention de ne pas t’aventurer n’importe où surtout si tu es seule, mieux vaut être accompagnée et bien équipée !
Entre le risque d’avalanche et le risque de se perdre, s’aventurer dans un milieu enneigé pourrait vite devenir un cauchemar et finir d’une façon dramatique…
il faut privilégier les endroits vallonnés et boisés, une bonne météo et le mieux : des itinéraires balisés/sécurisés ou accompagnés.
Pourquoi ? Cette étape n’est pas nécessaire mais tu reviendras des étoiles pleins les yeux et des souvenirs pleins la tête.
Mon avis ? La nuit en montagne enneigée est simplement magique ! Au milieu de tout ce blanc immaculé, loin de l’agitation des domaines skiables. Cette atmosphère est particulière, elle prend aux tripes, les sentiments sont décuplés et les rencontres qu’on peut y faire ont une toute autre saveur, elles marquent l’esprit.
Cependant, attention aux mésaventures, c’est en hiver que j’ai connus le plus de difficultés.
Je conseille d’acheter les livres topo et de bien se renseigner sur internet et surtout auprès des services compétents (bureau des guides, AMM, etc..) sur l’itinéraire choisi. Il faut vraiment préparer son parcours et même comme ça, il arrive de devoir faire demi tour ou même se faire de belles frayeurs.
Savoir faire demi-tour est important ça peut te sauver la vie. Il faut apprendre à analyser, écouter et si tu ne le sens pas n’y va pas.
Honnetement quand je pars sur ce type de rando, je pars souvent avec énormément d’appréhenssion au point d’avoir besoin d’aller aux toilettes !
Pour le bivouac, au début on a tendance à chercher la meilleure vue mais avec les conditions parfois rudes de cette saison, on se rend vite compte de notre bétise, mieux vaut monter le bivouac dans une zone protéger (à l’abri) notamment du vent !
Perso, je n’ai pas de préférence entre le refuge non gardé et le bivouac. Le refuge non gardé évite l’achat d’un matériel coûteux et/ou de se trimballer plein de matos alors que le bivouac, lui, offre cette liberté de pouvoir se poser où l’envie nous mène.
Je me rappelerai toujours de ma première nuit d’hiver en refuge non gardé, mais aussi de ma galère lors de mon premier bivouac neige ! Tu peux retrouver les 2 articles consacrés à ces randonnées en cliquant sur les liens suivants : 1ere sortie hivernale en cabane et 1er bivouac neige.
Je ferai un article complet sur « Bivouac hivernal, comment débuter ? »
Étape 6. Nuit à la belle étoile
Pour les plus courageuses, celles qui auraient le courage d’affronter les petites et grosses bêtes.
J’en fait partie maintenant, même si au boulot ou à la maison je « crie » toujours en voyant une punaise ou une autre bêbête moche qui vole ou qui pique ! Bon dans la nature je fais aussi des montées genoux surpuissantes accompagnées d’un cri strident si j’ai le malheur de voir ou de croire qu’il y a un serpent !
Pourquoi ? c’est quand même dommage d’aller en montagne, d’avoir un ciel magnifique mais de se cloisonner sous une toile ou dans une cabane …
Mon avis ? Les premières fois je n’ai pas vraiment pris de plaisir, jétais pourtant accompagnée.
D’ailleurs pour ma 1ere fois, c’était dans les Vosges, on est arrivé de nuit sur le site et j’ai chuté sur du bois mouillé, je me suis blessée aux cotes (j’ai passé les 3 jours de rando avec une douleur intense mais j’ai sérré les dents puis s’en est suivi un bon mois avec des douleurs, parfois à en avoir les larmes aux yeux … quand je rigolais je sentais craqué, c’était vraiment horrible… ).
En plus le terrain où on a dormi était un peu en pente, en peu de temps on était déjà descendu de presque 1m… bref c’était chaotique !
Les chiens n’ayant pas l’habitude ils étaient insupportables, ils ne dormaient pas, ils se détachaient ou faisaient des noeuds, ils grattaient, aboyaient… (surtout Lucky, un chien que j’avais en FA, Iron est plus calme)
Je trouve que c’est un peu le bazar les 1ere fois surtout avec les chiens mais on finit pour s’habituer (et les chiens aussi). Le sac est plus léger et c’est appréciable, on se sent totalement libre et plus en osmose avec l’environnement qui nous entoure.
Maintenant si je sais qu’il va faire grand beau je ne prends plus la toile de tente !
Voilà, tu as maintenant toutes les étapes que j’ai moi même réalisées pour arriver à bivouaquer en « sérénité ». J’espère que ça t’aidera à te lancer.
Et même si les 1ere fois peuvent être chaotiques, recommence, retente, il ne faut pas s’arrêter à cette mauvaise expérience car le bivouac offre des moments vraiment magiques.
Bon Trek les filles !
Bonjour,
Bravo pour ce blog…
Voyager avec son chien c’est que du bonheur…
Je voyage aussi seule avec ma louloute qui a maintenant 10 ans…
J’ai également fait un blog http://www.voyageravecsonchien.over-blog.com