Un weekend dans la Yaute

Samedi matin je me réveille au taquet, il fait grand beau ! Et là, le rituel du samedi matin reprend « où est-ce qu’on va ?! »

J’ai très envie d’aller faire la pointe de Sur Cou depuis le temps qu’elle me fait de l’œil, mais vu l’altitude au cours de l’itinéraire, je sais qu’une partie de la rando se fera sans neige…  De plus, il me faut un endroit vraiment fréquenté pour que Lucky Luke s’habitue aux humains avant qu’il soit adopté. La montagne de Sulens est une destination parfaite pour avoir de la neige et du monde.

Le choix est difficile, en fait, je n’ai tout simplement pas envie de choisir. Je vérifie la météo sur chamonix-météo.com, 55% d’ensoleillement pour le dimanche, bon … il y a pire ! Je ferme tout, je fais des réserves pour que Frifri (mon chat) ait assez à manger, je rassemble quelques affaires et on part pour le weekend afin de faire les deux rando.

Avec les toutous, on saute dans l’auto. A ce moment là, je ne suis pas seule dans ma tête (on est au moins 15), je crie, je trépigne sur mon siège tellement contente de retrouver la neige et la montagne ! A vrai dire, les chiens doivent parfois en avoir marre de moi… Iron doit se dire  » mais où je suis tombé …  mauvaise association qui m’a confié à elle, cette fille qui me sert de maitresse est complètement barrée »

A peine 20 minutes après le départ, Lucky pose une galette bien liquide qui m’oblige à sortir de l’autoroute pour nettoyer. L’aventure commence !

Pour une fois je n’ai rien oublié, j’ai pensé à tout … du moins c’est ce que je crois. Je profite du trajet pour faire l’inventaire dans ma tête. C‘est la base de mon job, en logistique, le mot d’ordre c’est « anticiper » …  mais à vrai dire dans la vie de tous les jours, l’anticipation et la ponctualité sont des mots qui me font plutôt bégayer. Bref ! L’inventaire est un carnage : brosse à dent, chaussettes, brosse à cheveux, déo … la liste des oublis s’allonge au fur et à mesure des kilomètres.

Hyper ponctuel, on arrive au point de départ de la rando à midi au lieu de 10h30 prévu initialement.


1ere rando du week-end : La Montagne de Sulens, accéder à l’itinéraire complet : ici

Je choisi de faire le parcours en sens inverse par rapport à l’itinéraire de cet été. On longe la route direction la Frasse. Puis bien entendu on prend la direction du Sulens, les raquettes deviennent vite nécessaires.

Peu après, la piste en direction des Bancs à été déneigé. Le dilemme s’impose ! Soit je passe par les Bancs (très recommandé en saison hivernale), soit je reprends le même trajet que cet été par le col de la botte. Le chemin qui part en direction de Tincove et du col de la botte est encore enneigé alors mon choix est vite fait, s’il faut, je ferai demi-tour pour passer par les Bancs.

Après avoir passé la bergerie d’alpage de Tincove, la vue sur le col de la botte se dégage, la neige à totalement fondue, enfin sauf sur le sentier sinon c’était trop facile. Ce peu de neige rend la montée pas tout à fait aisée et je perds pas mal de temps. En cas d’enneigement total ce passage est à bannir (sauf pour descente en ski de rando).

Progressivement le terrain redevient totalement enneigé, et on continue notre montée jusqu’au Col de Sulens. Arrivé au col de Sulens on retrouve de la présence humaine, la plupart sont en ski de rando.

On suit la ligne de crête pour atteindre le sommet de Sulens, j’attache les toutous car Iron est un peu fou de ski et Lucky est « imprévisible » d’autant plus que plus loin il y a des toutous.

On continue sur la crête en direction de la croix de Sulens puis on traine un peu sur la crête avant de redescendre en direction de l’auberge de Plan bois.

La descente donne vraiment envie, je regrette de n’avoir que mes raquettes !

Pendant la rando, Lucky a eu un super comportement, aucun aboiement sur les personnes croisées, il a complètement ignoré les chiens même celui qui a commencé à se précipiter sur nous. Bravo Lucky Luke !


La rando terminée on regagne Annecy et la civilisation abondante pour aller acheter tout le nécessaire que j’ai oublié… difficile de se retrouver dans un supermarché bondé après avoir passer la journée dans un grand espace de liberté.

Direction l’hôtel F1 à Argonay, les toutous sont très enjoués à notre arrivé, je paie 10€ pour les 2 chiens, ce n’est pas donné mais au moins ils sont acceptés sans rechigner quelque soit le nombre et la taille. Une fois entré dans la chambre, tous les 2 ont la tête qui se décompose ce qui me fit bien rire !

Au moment de donner la gamelle, nouveau constat, je n’ai pas pris toute leur viande, j’ai oublié la portion de Lucky… Tant pis, il mangeront plus demain, ce n’est pas comme s’ils n’avaient rien à manger. Le micro-onde mis a disposition à l’accueil de l’hôtel est bien pratique pour faire décongelé la viande des chiens.

Je prépare l’itinéraire pour le lendemain, à 2h00 du matin je ne trouve toujours pas le sommeil… Aux alentours de 7h00, Lucky trouve que c’est le bon moment pour un réveil en fanfare car quelqu’un est passé dans le couloir… Merci Lucky, RE-bonne nuit !

Ce matin, je prends le temps car la rando n’est pas loin (environ 30min de voiture) enfin c’est ce que je pensais car une fois dans la voiture le GPS annonce 39 min jusqu’au village, seulement l’accès au parking se fait par une petite route communale et il me faudra plus de 20min pour accéder au parking vu que les voitures devant moi s’arrêtent presque dans les virages… résultat plus d’une heure pour arriver au point de départ.


2ème rando du week-end : La Pointe de Sur Cou – accéder à l’itinéraire complet : ici 

Arrivé au parking des Sambuis, je vois des personnes partir avec un chien, je vais donc devoir surveiller qu’Iron et Lucky ne partent pas trop en avant.

Comme je m’y attendais, il n’y a plus de neige au départ. On marche un petit peu avant d’en trouver suffisamment de neige pour chausser les raquettes.

Arrivé vers les Mouilles le paysage se dégage et devient vraiment intéressant. On croise régulièrement les personnes avec le chien, pour finir juste derrière eux… Iron a décidé de ne pas m’obéir et va le voir à plusieurs reprises, du coup j’attache et je reprends l’itinéraire tel qu’il est tracé afin de quitter leur traces et que tout le monde évolue en toute tranquillité.

J’en prends vite plein la vue grâce à la proximité de la Roche Parnal qui nous domine, je coupe un peu l’itinéraire qui monte en direction de Sous le Cou, qui à mon gout passe bien trop proche des paroies rocheuses, complétement enneigées, dont une petite plaque menace un peu. On profite de la vue du Col pour faire la pause casse-croute.

La montée à la pointe n’est que partiellement enneigée, voir très peu enneigée… La vue à la pointe en vaut vraiment la peine, malgré les nuages de cette journée on peut facilement (ou pas) imaginer le panorama.

On ne traine pas, le chemin est encore long pour le retour au parking. Le temps tourne il se met même à neiger un peu…

Et cerise sur le gateau, le GPS émet un « BIP » que je n’aime pas du tout … Je reconnais tout de suite ce Bip qui indique la batterie faible… et merde… j’ai foutu le tracé sans même l’analyser, résultat, je ne sais même pas les directions à suivre…
Bien entendu le téléphone à soit disant du réseau mais open runner fait que de planter. Tant pis on va y aller au filling, j’ai la forme du parcours en tête et surtout j’ai un bon sens de l’orientation, (en même temps tourner autour d’une montagne c’est quand même pas compliqué).

La descente vers Orange est bien raide, avec la neige tassée et gelée ça promet ! je deviens la reine du chauss’gliss ! Pour faire simple, c’est le chasse neige version chaussures de rando au lieu d’être en ski… c’est un peu moins stable et surtout moins cool !

Lucky lui devient chef dans l’art de perdre un harnais… « Dis-donc Lucky Luke ! Il fallait le dire si tu n’aimais ce harnais, je sais que la forme n’était pas génial mais quand même ce n’était pas la peine de le larguer en pleine montagne je l’ai quand même payé 23 € » !

Le retour se fait principalement en forêt, j’attache Iron car il y a quelques chamois. Au vu de l’enneigement (complètement absent) je fais le choix de couper par le passage de la Cache, passage à bannir en cas de neige.

C’est sur ces images qu’on regagne la voiture et la maison.


Un week-end improvisé est toujours un super week-end malgré toutes les péripéties que l’on peut rencontrer, c’est elles qui rendent ces moments inoubliables en plus du spectacle que nous offre la nature.

Mais le bonheur n’est pas là, il est en nous et il commence par la liberté, notamment celle d’être soit même.

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