Ma première randonnée bivouac en Paddle

Ce weekend j’ai testé pour la première fois la randonnée en paddle sur « 2jours » avec nuit en bivouac, seule avec mon chien.

C’est sur le lac de Vouglans dans le Jura que j’ai décidé de tenter cette aventure vu que je connais le secteur ayant déjà effectué le TLV (Tour du Lac de Vouglans) à pied et pour y aller régulièrement en sortie loisir sur la journée.

Je serai bien restée sur le lac de Coiselet qui est plus près de chez moi mais il est bordé par une route de chaque coté et pour le bivouac … BOF. Cependant il y a des campings et ça peut être une bonne option. Bien entendu il y a aussi des campings à proximité directe du lac de Vouglans.

"Le bonheur est un délicat équilibre"

Sommaire

Avant la randonnée

Bien entendu avant de partir sur une randonnée itinérante en paddle cela nécessite un peu de préparation comme pour tout autre activité de plusieurs jours.

Mon Paddle

J’ai débuté avec un modèle standard (premier prix) de la marque Aqua Marina, le modèle fusion.

J’étais contente de ce modèle mais je voulais faire évoluer ma pratique car j’ai vraiment adhéré à ce sport qui me détend beaucoup (quand il n’y a pas de vent) et aide à se maintenir en forme.

La position debout pour pagayer nécessite de gainer son corps. Un sport parfait quand on adore la bière !

Bref c’est donc naturellement que je me suis tournée vers un modèle de touring (dit de randonnée). Les modèles « race » permettent d’aller plus vite mais ils sont aussi moins larges et moins stables donc à mon sens ce n’est pas forcément le choix idéal quand on pratique avec son chien…

J’ai choisi un modèle Aqua Marina de l’année précédente pour le payer moins cher – Et oui comme pour les ski ou autre matériel, les marques font évoluer la technologie et le design de leurs modèles de manière annuelle et les invendus des années précédentes sont « soldés ».

Pensez à bien contrôler le poids de charge maximum ! Important pour la rando si vous embarquer matériel + chien(s).

J’adore le design du modèle Coral touring femme 2022. Malgré que je parle souvent comme un charretier et bien j’adore son coté vraiment Girly. 

Pour celles qui préfèrent le bleu / vert ou pour les mecs, le modèle « Hyper » est le modèle unisexe avec les mêmes caractéristiques techniques. La seule différence c’est que le modèle Hyper est aussi disponible en taille 12.6 (sur cette taille on passe à un poids de charge maximum de 170kg) ce qui n’est pas le cas du Coral proposé uniquement en 11.6 avec un poids de charge maximum de 130 kg.

 

Comment charger son paddle

Le sac le plus lourd et le plus encombrant à l’avant dans le sens de la longueur. Mettre dans ce sac le maximum de choses qu’on n’utilisera pas la journée pendant nos pauses. 

Le petit sac avec ce qu’on va utiliser sur la journée, pour les pauses, etc… va à l’arrière du paddle.

Le reste du matériel

Le matériel que j'ai sur moi

Tout vient de chez Decathlon sauf le téléphone :

- gilet de flottaison (avec un paddle gonflable perso je préfère)
- chaussures pour l'eau (les cailloux ça fait trop mal aux pieds mais je ne supporte pas de nager en basket)
- pochette étanche pour le téléphone
- lunettes de soleil
- gilet néoprène (selon la température de l'air et de l'eau)

On pourrait rajouter un chapeau ou une casquette.

Poids approximatif : 1,4 kg

Pour le reste du matériel c’est globalement le même qu’en randonnée pédestre (trek) sauf les sacs étanches pour ranger le matos.

Le matériel dans le sac arrière

- sac étanche de 20L

Matériel Iron :
- laisse
- harnais (pas nécessaire)
- polaire (pas nécessaire)
- gamelle souple

Nécessaire de cuisine car il ne rentrait pas dans l'autre sac :
- 1 litre d'eau
- cartouche gaz (ici une grande car rupture sur les petites)
- réchaud
- gamelle + couvert

Sécurité :
- filtre à eau (pour boire l'eau du lac)
- crème solaire
- balise de détresse (logiquement elle devrait être sur moi)

- Chaussures et chaussettes pour le bivouac
- Frontale

Poids du sac (hors nourriture et gamelle chien) environ : 4,2 kg

En plus de ça il y a la nourriture pour Iron et moi : 

J’ai choisi du lyophilisé pour le petit déj et le repas du soir + barres de céréales + compotes de pomme + 2 sandwich rillette de poulet rôti avec pain de mie complet

Iron avait 4 sachets de pâté pour chien + 400gr de croquettes.

PS : Oui je mets les chaussures avec ma bouffe… C’est très logique Océane ! Les affaires « sales » sont dans un sac poubelle évidemment.

Le matériel dans le sac avant

- sac étanche de 30l

Matériel Bivouac :
- toile de tente 2 places + 2 sardines pour les absides
- sac de couchage 10°c (à adapter selon la température, drap de soie suffisant)
- matelas de sol

Dodo Iron :
- tapis de sol + serviette microfibre

Vêtements :
- legging (pas forcément nécessaire selon la température)
- teeshirt
- pull
- veste (pas forcément nécessaire selon la température)

- une serviette et brosse à dent

Poids total du sac environ 5,1 kg

Ce que je changerai pour la prochaine fois

Je supprimerai de manière définitive : 

  • Mes basket
  • Le harnais d’Iron

Je remplacerai :

  • mon sac de couchage par un sac à viande (en cas de température plus élevée)
  • ma veste (inutile aussi suivant la température tout comme le legging)
  • ma recharge de gaz par une plus petite (si dispo en magasin)
  • ma toile de tente par un petit tarp
  • Je couperai le tapis de sol en 2 pour qu’il soit moins encombrant

Je mettrai la polaire d’Iron dans le sac avant et ma serviette dans le sac arrière (celui que j’ouvre pendant mes pauses) car du coup à chaque fois que je me posais je n’avais pas de serviette. 

Pour la polaire d’Iron, je pense que je la prendrai quand même car elle a servi de « peignoir », Iron a eu la bonne idée d’aller se baigner en rentrant de la balade du soir donc juste avant d’aller se coucher… sauf qu’il dort dans la toile de tente.

Je prendrai en plus :

La crème hydratante ! J’ai une peau atopique, vraiment TRES sèche et avec l’eau ça n’arrange rien et j’ai subi car je ne supporte plus rien sur la peau quand elle est trop sèche, le moindre contact avec l’herbe me provoque des réactions cutanées (plaques, démangeaisons voir sensation de brûlure, …) 

Et logiquement on est sensé emmener le kit de réparation et la pompe du paddle ! J’ai oublié le kit de réparation et pour la pompe … vu la taille qu’elle fait, je n’avais clairement pas envie de me la trimballer, pour 2 jours je n’ai pas trouvé nécessaire de l’emmener. 

La réglementation

Avant de vous engager dans une randonnée de plusieurs jours en paddle :

  • vérifiez bien la réglementation du cours d’eau
  • vérifiez si le bivouac est toléré : zones protégées, parcelles privées (carte cadastrale disponible sur ce lien géoportail), etc…
  • ne faites pas de feu, ils sont généralement interdits. Y compris dans le JURA et surtout après les feux importants qu’il y a eu l’été dernier. 
Il est conseillé de bivouaquer à 70 mètres des lacs et rivières : pour notamment protéger la faune qui se rend quotidiennement au point d’eau mais aussi pour des raisons de sécurité (le débit d’un cours d’eau peut changer). Prendre un peu de hauteur, c’est plus sûr.

Au bord du lac de Vouglans il y a beaucoup des parcelles privées mais il y aussi des zones protégées, le bivouac n’est donc pas toléré PARTOUT. Ce n’est pas pour rien si je suis partie sur la partie Nord du lac, les zones potentielles de bivouac sont plus nombreuses que sur la partie sud en revanche la partie Sud est beaucoup plus jolie (selon moi). 

Pour information, j’ai croisé la gendarmerie nationale en bateau qui faisait le tour du lac pour contrôler et notamment pour faire éteindre tous les feux.

Pendant la randonnée

Je suis partie du Surchauffant (Pont de la Pyle), c’est la solution qui me paraissait être une des meilleures pour laisser le fourgon. La mer Cantine peut aussi être une bonne option.

L’avantage avec ces 2 endroits c’est qu’ils ont plus ou moins une position centrale et qu’on peut choisir de partir sur le Sud où sur le Nord du lac.

J’ai choisi la partie Nord du lac même si je préfère largement la partie Sud, voici les raisons : 

  •  Je préfère remonter le lac le premier jour, plutôt que de m’emballer à descendre et aller trop loin sans avoir la capacité de revenir demain.
     (même si je dispose de plus de temps demain, il ne faut pas négliger la fatigue et la météo annonce des orages vers la fin d’après midi)
  • Je sais que je vais pouvoir trouver une zone de bivouac plus facilement sur la partie Nord du lac.
  • Je ne suis pas certaine d’arriver jusqu’aux points qui m’intéressent vraiment si je pars sur la partie Sud.

C’est parti ! 

Un sac devant, un sac derrière avec mon gilet qui pend dans le dos, le paddle sur le coté que je transporte grâce à la sangle de transport fournie dans le kit, tenir Iron en laisse parce qu’il y a d’autres chien… Autant vous dire que rejoindre l’eau avec tout ce bazar est déjà une sacrée épreuve ! 

On rejoint une des mises à l’eau de bateau, forcément il faut que des gens ayant un chien viennent se coller à nous, le lac n’est pas assez grand … Certains ne comprennent vraiment pas le concept de « distance de tolérance » heureusement Iron est « cool » avec les mâles depuis quelques mois mais encore une fois on lui impose un contact qu’il ne souhaite pas forcément et oui ça m’énerve un peu sur la forme … En plus, j’ai autre chose à faire que d’avoir les yeux rivés sur Iron en permanence pour veiller ses signaux puisque je suis en train de charger le paddle. 

A l'approche du départ Iron commence à monter en excitation, heureusement les gens se sont finalement éloignés.

Je teste un coup la température de l'eau et puis on prend le "large". 

En réalité, on s’arrête peu après la plage du Surchauffant, il faut dire que les petits rochers qui bordent le lac réveillent l’enfant qui est en moi (et elle n’est jamais bien loin, il ne lui suffit de pas grand chose). 

On reprend notre « chemin » mais je m’arrête beaucoup notamment parce qu’Iron a décidé de ne pas nager aujourd’hui ! Alors il faut bien qu’il se dégourdisse les pattes et qu’il se rafraichisse. 

Pour l’instant je suis dans l’euphorie et Iron aussi.

Mais très vite le vent s’invite à la fête et devient de plus en plus intense. Bon ok la météo annonçait un vent un 15km/h … Vous avez le droit de vous moquer mais quand même… Ce n’est pas si facile.

Ceux qui pratiquent sur les côtes françaises je me demande comment ils font sérieux. Moi honnêtement je suis au bout de ma vie ! J’ai le bras gauche qui commence déjà à fatiguer à force de me battre contre les éléments. Ouai bon… ce n’est pas une tempête non plus mais bordel, on est dans le Jura !

D’ailleurs on voit bien que celui qui a inventé l’échelle de Beaufort pour calculer l’intensité du vent est un amiral Britannique parce que déjà il portait un nom de fromage sans le savoir … Et puis selon lui un vent à 15 km/h est une « petite brise ». Je ne crois pas que l’échelle Jurassienne du vent soit tout à fait la même surtout quand tu es en train de faire du paddle au milieu de Vouglans. 

Si je vous dit que j’ai insulté le vent de tous les noms… même sa mère y est passée ! Vous me croyez ?

Le pire c’est quand je regarde notre trajet. On a fait genre 3/4 km, punaise même en marchant je vais plus vite !

Bon ensuite j’ai arrêté de lutter et de m’énerver, j’ai simplement opté pour la position assise qui semble quand même bien plus efficace quand il y a du vent.

Je vais pousser jusqu’à Largillay Marssonnay et on s’arrêtera dans le secteur pour passer la nuit.

Arrivée sur la zone de bivouac.

Je me suis posée à endroit où il est possible de se promener à proximité, ça me semble essentiel après pas mal d’heures sur le paddle même si les pauses sont très nombreuses. Je suis avant tout ici pour profiter avec Iron et non pour performer bien qu’honnêtement je m’attendais à pouvoir aller plus loin… On verra demain.

Avec Iron on profite de la zone où je vais monter la toile de tente pour s’amuser, se baigner, tenter de faire des photos avec le téléphone, etc…

J’attends qu’il soit un peu plus tard pour monter la toile de tente. 

Léger coucher de soleil au paradis des grenouilles.

Ce soir Iron a jugé bon d’aller prendre un bain juste avant d’aller se coucher alors qu’il dort … dans la toile de tente ! 

Je suis crevée, lui aussi veut se coucher mais il est encore tout mouillé. Je l’essuie au maximum et en dernier recours je lui mets sa polaire en guise de peignoir. Finalement c’est peut être quelque chose que je continuerai d’emmener malgré les températures. 

Le lendemain, il y en a un qui traine au dodo ! J’ai laissé les portes ouvertes cette nuit alors forcément il était plus (pré)occupé par ce qui se passait dehors que par dormir !

Deuxième jour 

Je n’ai pas fait beaucoup de photos car je n’avais presque plus de batterie (j’ai fait un un peu trop de vidéo la veille…)

J’ai décidé de redescendre en direction du fourgon en longeant l’autre rive et ensuite on improvisera. 

L’avantage de la matinée c’est qu’il n’y a presque personne et on peut profiter des coins normalement occupés les après midi quand il fait beau et chaud.

La couleur du lac tire plus sur un beau vert en cette matinée.

Ce matin il y moins de vent et là c’est vraiment appréciable.

Sauf qu’Iron se met à avoir peur de certains bruits qui je pense proviennent des bateaux… Il stresse tellement qu’il ne tient pas en place sur le paddle et manque de nous faire tomber à l’eau plusieurs fois… Forcément je commence à perdre patience, ça commence à m’énerver parce qu’il n’a aucune raison d’avoir peur. 

Même si de voir cette tête me fait de la peine… alors que normalement il est debout en train de remuer la queue et d’aboyer…  Je vous ai mis les 2 photos de comparaisons. 

Ca m’enquiquine vraiment car normalement il adore le paddle et là je vois qu’il ne prend absolument pas de plaisir.

On avance vite, je n’en reviens pas qu’en si peu de temps j’ai fait presque tout le trajet d’hier. Du coup on prend le temps pour une bonne pause déj.

L’avantage avec Iron c’est que son stress ne dure jamais longtemps (sauf si la situation stressante persiste). Et je peux vous dire que si d’habitude je n’arrête pas de l’engueuler parce qu’il fait que d’aboyer, là j’étais heureuse de l’entendre à nouveau gueuler et de voir sa queue s’agiter. Je préfère qu’il me casse les pieds d’être heureux que de le voir stressé et triste.

Un petit bout de rillette et c’est parti pour une session de lancer de bâton.

Franchement ce coin, il est trop beau.

On était tranquille sur notre petite presqu’ile presque paradisiaque (ça manque un peu de sable quand même) et là ! Les bateaux pour le wake et ski nautique ont débarqués multipliant les rotations en provoquant de gros remous. Cool, des vagues artificielles ! ça va être pratique pour repartir. Heureusement maintenant on gère ce genre de situation. soit Iron se couche et je reste debout ou alors Iron reste debout et je passe à genou pour stabiliser. 

Mon but c’est qu’Iron ne tombe pas à l’eau car Monsieur le prince entre toujours dans l’eau avec délicatesse, il ne saute jamais dans l’eau je pense qu’il n’aime pas ça.

Ensuite on est allé faire un tour à l’Île Maurice, celle toute proche du Pont de la Pyle mais il y avait beaucoup de monde. 

Et puis le vent est revenu aussi fort que la veille alors j’ai décidé de stopper la sortie sans aller plus loin. Au final nous avons fait entre 15 et 16 km je pense sur l’équivalent de deux demi-journées, ce n’est vraiment pas beaucoup mais ça me donne une base pour nos prochaines sortie car je ne savais absolument pas dans quoi je m’engageais. 

Heureusement qu’on s’est arrêté, la veille j’avais vu que des orages étaient annoncés pour environ 17h00 mais à 15h00/ 15h30 il s’est mis à gronder dans le ciel et là c’était sauve qui peut pour Iron qui est terrorisé par l’orage. 

Mon après randonnée, mes conseils

  • Partir seul(e) c’est chiant car on est obligé de faire un aller/retour – la descente de rivière est je pense plus agréable si on peut poser une voiture au départ et une autre à l’arrivée.
  • Faire des pauses de manière très régulière pour laisser son chien se rafraîchir et se dégourdir les pattes s’il ne nage pas beaucoup.
  • Pour la zone de bivouac, privilégier un endroit où il est possible de se promener (votre chien aura peut être besoin de se promener surtout s’il n’a pas fait ses besoins)
  • Contrôler l’intensité du vent avant de partir (perso j’avais juste regardé le temps et non le vent, erreur que je ne ferai pas une deuxième fois)
  • Regardez ce que vous faites en distance sur une sortie « lambda » à la journée, pour évaluer plus réellement ce que vous pourrez faire sur 2 jours même si le vent et le courant peuvent être déterminants …

En bref

C’était une bonne expérience mais je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi difficile, vraiment le vent a gâché un peu le plaisir. 

En tout cas j’ai beaucoup râlé mais je me suis aussi pas mal amusée et Iron aussi s’est amusé entre 2 sessions de stress. 

C’est une expérience que je retenterai sans aucun doute. Cependant je pense plutôt regarder pour des descentes de rivières sur plusieurs jours afin de suivre le courant naturel de l’eau mais dans ce cas il faut une solution terrestre pour retourner au point de départ.

Pour voir la vidéo en meilleure qualité pensez à modifier la qualité dans les réglages ! 

Durée :

  • 2 demi-journées

Les plus :

  • Des endroits où le bivouac est toléré
  • Des endroits pour s’amuser (sauter)
  • Des chemins de rando accessibles depuis les bords du lac pour se promener le soir

Les moins :

  • Devoir faire l’aller-retour (si on est seul(e))
  • Le fait d’avoir « négligé » la difficulté

Les cours d'Eau à proximité :

  • La Bienne (rivière, une partie de la descente est faisable)
  • La rivière d’Ain
  • Le lac de Coiselet
  • Etc…

Itinéraire

Données techniques

environ 16 km

2 jours (2 demi-journées)

Forte

Moyen, la partie sud est plus intéressante

430 m

3327OT

Technicité

facile - quelques remous de bateaux

Carte de la randonnée

La carte n’est pas disponible suite à un bug de mon application GPS

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2 réflexions sur “Ma première randonnée bivouac en Paddle

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